composé pour illustrer le travail plastique de Quentin Paquignon
Cette pièce n'est pas une transposition de l'oeuvre de Kentin en
musique, ce n'est ni une interprétation, plus ou moins libre, ni le
résultat d'une analyse formelle,structurelle ou chromatique.
Ce n’est qu’une illustration sonore de sa sculpture/peinture sur capot “Heaven”.
Lorsque Kentin m'a demandé si je pouvais illustrer un de ses capots lors
de cette exposition j'ai tout de suite répondu affirmativement.
Puis..........Il fallut écrire, structurer et tant que je ne connaissais pas l’oeuvre exposée,
je n’avais pas de matériel à utiliser.
Alors je me suis tout d'abord basé sur un concept de durée, je me suis obligé
à limiter mon temps de travail à la durée du trajet Paris-Shanghai en
avion, soit environ une quinzaine d'heure.
De ce concept de durée m’est apparut le concept de distance.
J'ai perçus cette distance à travers le geste artistique de Kentin.
En effet, cette utilisation d'un capot de taxi de Shanghai comme support
à sa peinture vas au delà du simple détournement d'objet de sa fonction
première, içi Kentin réutilise l'objet et ne lui permet pas d'être
réellement détourné il le cache sous son geste artistique.
La distance se ressent aussi dans le fait d'utiliser un objet
manufacturé par des usines chinoises où l'humain est considéré en
groupe, masse, outil; et sert içi de support à un geste qui lui , sublime
l'individu.
Ces usines qualifiées parfois "d'enfer" s’oppose au titre
de l'oeuvre de Kentin "HEAVEN".
De ces distances et opposition naît pour moi la fantasmagorie de ce
lieu, cette culture, cette vie.
Je n'ai jamais vus cette oeuvre et n'en ai jamais réellement discuté
avec Kentin.
la première image que j'ai reçus par courrier électronique était déformée je n'ai ainsi pas pus tenir compte des formes,lignes et couleurs.
Amusé, je me suis tenu à cette image "filtrée" électroniquement et
involontairement, qui allait rajouté de la "distance"..........
Les sons sont donc déformés étirés filtrés etc....
La structure allégorise cette déformation visuelle perçue.
Le nom Syl Kerius renvoit à une idée de filtrage urbain en langue bretonne et Tiāntáng évoque l’idée de paradis en langue chinoise.
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