Strates, lignes, courbes, points

Des lignes, des courbes, des points. Une construction en stratifications, évènements, phénomènes plus ou moins liés entre eux. Pendant longtemps j’ai crus avoir une approche originale de l’écriture musicale dans mes pièces, je me rend compte maintenant que la seule chose originale était ma capacité d’abstraction et de représentation mentale, qui est plutôt graphique et plastique que sonore. Pour ce qui est de l’écriture en elle même, c’est finalement du contrepoint et seul le matériau diffère d’une oeuvre contapunctique habituelle, le traitement de ce matériau, lui est très proche du contrpoint. Ce fut, je dois l’avouer un petit choc de me rendre compte que j’utilisai un modèle structurel millénaire, dans un monde et un univers artistique toujours avide de nouveauté. Je ne suis pas isolé, tout compositeur occidental est, consciement ou non, influencé par l’histoire du contrepoint. Le vocabulaire que j’utilisai pour expliquer ma musique, d’où le titre de ce post, s’en retrouve totalement désuet et simplifié. Le contrepoint, même libéré de ses dimensions spirituelles et politiques, reste une réponse aux questionnements d’équilibre, rapports entre voix, projection, fantasmagorie. En d’autres mots l’équilibre entre les strates, les lignes, les courbes et les points.

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